W comme Weiss

À toutes les époques et dans tous les camps, les guerres ont bouleversé les destins individuels et modifié à jamais les histoires familiales. Ainsi, à la veille de ses quatre ans, Simonne Daulier, née le 2 juin 1911 dans la Manche devenait orpheline... Mathilde Weiss, elle, était née quatre mois plus tard le 2 octobre 1911, mais en Alsace... 

C'est à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en 1945, que sa vie basculera avec la mort de son mari, Aloyse Fontaine, incorporé de force dans l'armée allemande... quelques mois plus tôt... à l'âge de 36 ans.

Et d'une guerre l'autre, l'histoire se répète... une veuve et une orpheline de six ans, Anne-Marie, qui ne pourra finalement se recueillir sur la tombe de son père, disparu quelque part sur le front russe, que soixante ans plus tard !


Rencontre avec Armand Klein, un ancien Malgré... par France3Alsace
 
Pour la première fois, quatre Malgré-nous, incorporés de force dans la Wehrmacht, ont pu participer aux cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement, le 6 juin dernier en Normandie.

Sur Pegasus Bridge © J-F. Dolisi

Ma fille Cécile n'a pas connu Mathilde, son arrière-grand-mère, décédée sept ans avant sa naissance. Mais elle plaisante toujours sur le fait de descendre à la fois d'une branche alsacienne Weiss (blanc) et d'une branche mosellane Schwartz (noir)... Une sorte de Yin et Yang, version généalogique... tout comme le blason du pays messin « Parti d’argent et de sable » en langage héraldique, coupé en deux, blanc à gauche et noir à droite !  


 
Blason de la ville de Metz


Une chanson de 1541 explique le symbolisme de ces couleurs, dans le couplet suivant que l'on retrouve sur le site Tout Metz :  

« Qui les couleurs voudra savoir
De nos armes ? C’est blanc et noir.
C’est que par blanc : Vitas bonis,
Et par noir : Mors est malis »
(par le blanc : la vie aux bons ; par le noir : la mort aux méchants)



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